Le CNDPF informe ses adhérents de son implication au sein des inter fédérations régionales et nationale dans les sollicitations auprès des pouvoirs publics afin que l’ensemble des professionnels, services généraux, secrétariats, comptables et cadres des établissements et services sociaux et médico-sociaux, bénéficient de la prime Ségur convenue à la conférence des métiers du social.
Le conseil d’administration
Note d’information (ajout juillet 22)
COLLECTIF des FEDERATIONS de NORMANDIE
Mobilisation sur la revalorisation et l’attractivité des métiers
de l’accompagnement social et médicosocial
Les 13 fédérations normandes continuent de se mobiliser autour de la conférence des métiers de l’accompagnement !
Depuis juin 2021, en Normandie, des actions ont vu le jour sous l’égide d’un collectif de 13 fédérations et organisations professionnelles.
Ensembles et unies dans un même élan militant, elles ont mené plusieurs initiatives : rassemblements et rencontres avec les services de l’État au niveau régional (Préfecture de région, ARS, DIRPJJ), avec les cinq présidents de conseils départementaux de Normandie et avec l’ensemble des parlementaires, députés et sénateurs qui ont interpellé le gouvernement au travers de courriers et de questions posées. Une motion portée par les 13 fédérations et signée par 110 associations gestionnaires a été remise à tous ces acteurs. Des communiqués de presse ont été adressés à tous les médias sur tous les territoires et ont fait l’objet de nombreux articles et interview radio et télé. Sans compter sur l’amplification de nos interpellations par les réseaux sociaux…
Ce formidable élan inédit a fait écho à toutes les nombreuses mobilisations dans les autres régions de France. Nous souhaitions être entendus et nous l’avons été ! La tenue de la conférence des métiers est la conséquence de cette interpellation plurielle, massive et prolongée menée par l’ensemble des fédérations de l’action sociale.
Souhaitée par le Président de la République, la conférence des métiers de l’accompagnement social et médico-social s’est tenue le 18 février sous l’égide du Premier Ministre qui a fait des annonces à cette occasion. Elles ont été sommes toutes assez nombreuses et ont répondu pour partie aux attentes des fédérations même si elles nécessitaient des clarifications et arbitrages. La prime de revalorisation salariale de 183 € était actée même si le Premier Ministre renvoyait les organisations professionnelles et les syndicats de salariés face à face pour délimiter les contours d’attribution.
Aujourd’hui, et un an après nos premières mobilisations, nous ne voyons pas l’application effective de cette prime qui devait pourtant être versée, pour les métiers éligibles, avec la paie du mois de juin avec une rétroactivité au 1er avril. Si les services de l’état ont acté le principe de financement – avec des modalités différentes néanmoins en fonction des administrations ! – les 5 départements normands ne partagent pas tous la même position et disent surtout être dans l’attente de garanties de l’État quant aux financements.
Les associations gestionnaires se trouvent aujourd’hui dans une situation ubuesque ne pouvant avoir une garantie de paiement leur permettant de verser la prime à tous leurs salariés. Il ne serait pas juste de verser la prime aux salariés d’un IME ou d’un service délégué aux prestations familiales et de ne pas le faire aux salariés d’une MECS de la même association, parce que le Conseil Départemental met en attente le règlement des sommes normalement allouées. Les associations souhaitent pouvoir honorer leurs principes d’équité et de justice en versant la prime en même temps à tous leurs salariés.
Là aussi, situation intenable car ils ne pourront de toute façon pas rétribuer tous leurs salariés ! Et ce, tant qu’il y aura toujours des oubliés. Les agents de services généraux, les secrétaires, les comptables, certains travailleurs sociaux encore exclus à l’image des médiateurs familiaux ou des agents des espaces rencontre ainsi que les cadres de direction ne sont toujours pas dans la liste des professions éligibles malgré leur engagement dès les premières heures de la crise sanitaire, point de déclenchement de toute cette reconnaissance attendue.
Il reste des oubliés ! Comment multiplier à l’envie ces oublis sans prendre le risque qu’un fossé se creuse entre des professionnels désabusés et des décideurs sourds, voire qu’une fronde s’installe peu à peu…
En attendant, nous continuons de voir nos établissements et services se vider de leurs professionnels, les fermetures s’accentuer et les risques de danger augmenter. Nous alertions sur ce risque il y a un an sans imaginer qu’aujourd’hui la situation serait bien au-delà de nos craintes de l’époque.
C’est le premier jalon symbolique de la reconnaissance, et assurément pas le seul, qui nous permettra d’avancer dans cette crise de l’attractivité des métiers. Nous ne sommes qu’au début !
Devant cette situation, le collectif se montre plus que soudé et mobilisé !
L’invitation à se mobiliser n’exclut pas un appel à la prudence. Il serait en effet illusoire de penser que nous pourrions rétribuer l’ensemble de nos salariés sans faire prendre des risques inconsidérés à nos associations. L’exigence que nous nous imposons pour honorer nos salariés ne doit aucun cas se déplacer. Elle doit rester à la seule responsabilité des financeurs. Nous vous invitons donc à une extrême prudence.
Dans les jours qui viennent, le préfet de région, le directeur de l’ARS, le directeur interrégional de la PJJ, les présidents des 5 départements normands, les sénateurs et nos nouveaux représentants élus à l’assemblée nationale seront destinataires d’un courrier. Dans celui-ci, il leur est fait état de notre situation actuelle insoutenable ainsi que de la détermination des fédérations et des associations gestionnaires à faire aboutir ce qui devrait être la reconnaissance minimale des professionnels du secteur, à savoir le versement immédiat et à tous de la prime de revalorisation salariale.
Parallèlement, un communiqué de presse va être diffusé avant la fin de mois sur tout le territoire normand.
Enfin, nous organiserons une conférence de presse dès la rentrée de septembre.
Jean-Pierre MAHIER
Délégué régional
CNAPE NORMANDIE
La fédération des associations de protection de l’enfant